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Ancêtres

François Paget de Gaspésie

François Paget de Gaspésie | Les descendants de François Pagé et de Marie Tossier
Pourquoi nous intéresser à François Paget ? Parce que très souvent dans les registres du XVII, du XVIII et du XIXe siècles, le nom de nos ancêtres était écrit Paget, soit par le prêtre et/ou le notaire, et comme la plupart de nos aïeuls ne savaient ni lire et ni écrire, alors il revenait au curé et au notaire d’écrire le nom, au son. Le nom Pagé s’est retrouvé écrit sous différentes formes, comme par exemple : Pagez, Pagès, Pagé, Pagés, Paget, Pajé, Pajée, Pajet, Pagée, Pager, pour ne nommer que ceux-ci. Alors, il est tout naturel pour un chercheur en généalogie de croire que François Paget est un descendant de Raymond Pagé.

Mais, ici, ce n’est pas le cas. Il s’agit bien d’un Paget, comme sa signature l’indique bien sur le registre de mariage.

En premier lieu, nous retrouvons Paget dans le registre de la paroisse Notre-Dame de Québec, à l’occasion de son mariage, le 31 mars 176l. Il est originaire de la paroisse Saint-Martin, Ville de Noyon, en France. Il est le fils de François et de Marie Hardy. Il épouse Marie Tossier, veuve de Pierre Lavigne et fille de Pierre Tossier et d’Angélique Gendron. Marie s’est mariée avec Pierre Lavigne, le 10 octobre 1757, à Québec (il était caporal des grenadiers dans le régiment Berry, compagnie de Villemonte, lorsqu’il a fait un témoignage de liberté au mariage, le 23 septembre 1757). Elle a eu deux enfants avec Pierre Lavigne : Pierre Joseph, né le 30 septembre 1758, à Québec et Jacques, né le 9 juin 1760, à l’Hôpital général de Québec, soit 14 jours après le décès de Pierre Lavigne, son père. Celui-ci est probablement mort au combat, lorsque les soldats et miliciens, sous le général Lévis, ont tenté de reprendre Québec aux Anglais, lors de la deuxième bataille des Plaines d’Abraham.

Témoignages de liberté au mariage

Revenons à François Paget. Au témoignage de liberté au mariage, nous apprenons plusieurs choses à son sujet. Voici le texte de Briand Chne Vic. Gl. (chanoine vicaire général) extrait du rapport de l’archiviste de la province de Québec. Vol. 32-33, page 109.

« François Page dit Paget soldat de Bernard regt de Béarn agé de 20 ans depuis 7 au regt natif de Noyon en Picardie pss St Martin fauxbourg d’amjour produit pour témoins de sa liberté Claude Rolland natif de noyon pss St Jean rüe St Jean qu’il dit connoittre depuis dix ans pour l’avoir vû au College St jacques et mr Thui sergent de la sarre donte il dit etre connu depuis 6 ans.

Le 17 e mars 1761 est comparu devant nous Claude dit Lesperance soldat de la marine Cpnie de montigny natif de noyon psse St Martin ne sçait pas le nom de la rüe agé de 26 ans depuis 12 au service du roy et depuis 3 en Canada Lequel après nous avoir promis de nous dire La verité nous a assuré qu’il n’est point marié en France et ce pour le connoitre depuis près de 13 à 14 ans interrogé quel nom avoit Le college oû il avoit étudié a repondu qu’il n’en avoit point, et qu’il n’avoit point étudié luy Renvoyé

Le 17 e mars 1761 est comparu devant nous Sebastien Olier dit Thui sergent de la sarre Cpnie de savournin natif de perpignan pss de St Jean gé de 34 ans depuis 20 au service du roy et depuis 6 en ce païs Lequel après nous avoir promis de nous dire La verité nous a assuré connoittre Le dit pagé depuis 5 ans L’avoir vû tambour dans le Cpnie de mr bernard paroissant très jeune et beaucoup plus petit qu’il n’est actuellement, avoir été de brigade dans le voyage et le siege de chouaguen (Oswego) et lecture faitte etc… »

Un autre exemple du nom de Paget changé pour Pagé par le chanoine qui a écrit le texte.

Le régiment de Béarn est arrivé au Canada en 1755 et a passé l’hiver de 1760 à Montréal.

Quelques temps après son mariage, il est allé s’établir à Percé, en Gaspésie; il est considéré comme un pionnier de l’endroit. Nous connaissons cinq enfants issus de leur mariage. Selon Roland-J. Auger, généalogiste aux Archives du Québec, François Paget a été commissionné bailli pour la région de la Baie des Chaleurs et celle de Gaspé, tel qu’on le voit dans la Gazette de Québec, de même qu’il obtint une terre dans le village de Bonaventure, le 8 septembre 1763.

Au recensement fait en 1777, à Percé, nous retrouvons François Paget sous le nom de Francis Pagelle; il habite avec sa femme et ses sept enfants, il possède deux vaches, deux bateaux et huit serviteurs. Les serviteurs pouvaient être des travailleurs saisonniers. Le premier recensement dans le district de Gaspé fut effectué par Nicholas Cox, en 1777; on comptait onze familles francophones et au total, 138 âmes. La population anglophone se compose de soldats licenciés de l’armée de Wolfe et celle-ci s’accrut par la suite, par quelques unités loyalistes, entre 1783 et 1790.

Le 20 septembre 1856, on accorda enfin les titres de propriété aux descendants Francis Paget, parce que lorsque les premiers colons ont reçu leurs concessions, les terres étaient divisées très approximativement, ce qui emmenait des problèmes pour la vente ou succession de leurs terres. Ils ont dû faire plusieurs demandes au gouverneur avant que le gouvernement décide enfin de mettre les choses au clair, en 1856.

Sources :
Percé sa nature et son histoire, par C.E. Roy (sgcf)
Fonds Archange Godbout (sgcf)
Gencircles

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